Dès l’antiquité Moudon était sur une voie de passage importante. D’une région riche de cultures elle ne pouvait qu’attiser l’intérêt des puissants. L’évêque de Lausanne avaient perdu son pouvoir sur elle pour ne garder guère que le personnat, c’est à dire de pouvoir nommer le prêtre. Sur les routes, les autels étaient nombreux, avec l’avènement du christianisme nombre des autels, des lieux de cultes furent réutiliser, c’est le cas semble-t-il de l’espace de l’actuel temple Saint Etienne.
Ce sont les comtes de Genève qui vers 1130 entreprennent de fonder sur la colline le bourg fortifié de Moudon, et la mention d’une église est évoquée dès 1134. |
Vers la fin du XIIème siècle, ce sont les ducs de Zaehringen (fondateurs notamment de Fribourg et Berne) qui pénètrent dans le pays de Vaud, probablement jusqu'à Moudon, commençant un long conflit avec la maison de Savoie. L’extinction de la dynastie des Zaehringen, en 1218, laissera tout le territoire entre les mains de la maison de Savoie, sous l’autorité directe de l’évêché de Lausanne.
La prospérité savoyarde
Pierre II de Savoie, reçoit en apanage les terres vaudoises, et Moudon sous son autorité va bénéficier d’un incroyable développement. Les bourgeois de la ville qui se sont affranchis de l’autorité de l’évêque lausannois, qui ne garde guère que le personnat, le pouvoir de nommer le prêtre, vont rejoindre le grand mouvement d’émancipation des villes.
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Moudon devient rapidement la capital du comté de Vaud. Sa situation toutes proches de riches terres agricoles, l’axe de communication sur lequel encore aujourd’hui est situé la ville, en fait un centre indispensable à la consolidation du pouvoir naissant de la dynastie de Savoie. La ville devient le grenier à blé de la région. Si installe une population nombreuse, et qui va profondément modifier et durablement la physionomie de la ville. Celle-ci qui était encore sur les hauteurs va descendre vers ce qui allait devenir l’actuel église Saint Etienne.
En tant que centre aux ressources financières importantes elle peut monnayer son attachement et obtient des libertés qui pendant longtemps seront un modèle pour les autres bourgeoisies de la région. Les libertés moudonnoises seront reprises les siècles suivants. Tout concourait à ce que l’Église soit le reflet de cette prospérité. C’est une deuxième église après celle de Notre dame dans le bourg aujourd’hui disparu. Elle démontrera aux voyageurs, aux puissances savoyarde, épiscopale ou quiconque la puissance économique et la piété de Moudon. Elle obtient de Pierre II l’autorisation et l’impulsion nécessaire à cette entreprise.
Le choix de l’emplacement n’est pas un hasard, le lieu était probablement et depuis l’antiquité un lieu de culte. Les tombes retrouvés autours, les fondations anciennes tendent à accréditer cette thèse.
En tant que centre aux ressources financières importantes elle peut monnayer son attachement et obtient des libertés qui pendant longtemps seront un modèle pour les autres bourgeoisies de la région. Les libertés moudonnoises seront reprises les siècles suivants. Tout concourait à ce que l’Église soit le reflet de cette prospérité. C’est une deuxième église après celle de Notre dame dans le bourg aujourd’hui disparu. Elle démontrera aux voyageurs, aux puissances savoyarde, épiscopale ou quiconque la puissance économique et la piété de Moudon. Elle obtient de Pierre II l’autorisation et l’impulsion nécessaire à cette entreprise.
Le choix de l’emplacement n’est pas un hasard, le lieu était probablement et depuis l’antiquité un lieu de culte. Les tombes retrouvés autours, les fondations anciennes tendent à accréditer cette thèse.
Une église au reflet de ses paroissiens
D’abord c’est une église qui se construit comme toutes les autres, à partir du chœur à l’est vers l’ouest. Elle est bâtit à la bordure de la ville, et se fonde avec les murailles de la ville. Sans être exceptionnel – Hermance, vers 1247, Aubonne, vers 1306, Tour-de-Peilz, fin XIIème siècle, Morges début XIVème siècle – ce cas de figure est remarquable et encore nettement visible par la porte-tour aujourd’hui, ainsi que par la porte de ville les moudonnois.
Dès lors la ville comptera deux églises Notre Dame dans le bourg et Saint Etienne. Saint Etienne est le témoignage le plus remarquable de l’évolution de la ville. De 1281 à 1536 le culte romain offre la possibilité aux moudonnois de démontrer leur piété et leur prétention de métropole de bailliage.
Vers 1300 l’architecture ecclésiale régionale est homogène. Saint Etienne pouvait trouver une inspiration dans l’église de l’abbaye cistercienne de Romont. Qui est une église-halle divisée en trois vaisseaux, construit sur des poteaux en bois. Des liens pourraient être trouver avec l’église Notre Dame de l’assomption d’Evian et par là une influence savoyarde. Moudon a construit un chœur à travée unique dans les décennies 1270-1280, complété vers 1330-1340 par une nef du type halle échelonnée, les piliers en pierre, sa grande fenêtre oriental rendent compte de l’ambition moudonnoise de tenir le rang de métropole du bailliage du pays de Vaud.
Des 250 premières années de Saint Etienne reste, outre l’architecture du bâtiment, les stalles et quelques vestiges picturales quoique effacées par le temps offre aux yeux du visiteur une belle évocation de l’art cultuel des XIIème - XVIème sècle.
Dès lors la ville comptera deux églises Notre Dame dans le bourg et Saint Etienne. Saint Etienne est le témoignage le plus remarquable de l’évolution de la ville. De 1281 à 1536 le culte romain offre la possibilité aux moudonnois de démontrer leur piété et leur prétention de métropole de bailliage.
Vers 1300 l’architecture ecclésiale régionale est homogène. Saint Etienne pouvait trouver une inspiration dans l’église de l’abbaye cistercienne de Romont. Qui est une église-halle divisée en trois vaisseaux, construit sur des poteaux en bois. Des liens pourraient être trouver avec l’église Notre Dame de l’assomption d’Evian et par là une influence savoyarde. Moudon a construit un chœur à travée unique dans les décennies 1270-1280, complété vers 1330-1340 par une nef du type halle échelonnée, les piliers en pierre, sa grande fenêtre oriental rendent compte de l’ambition moudonnoise de tenir le rang de métropole du bailliage du pays de Vaud.
Des 250 premières années de Saint Etienne reste, outre l’architecture du bâtiment, les stalles et quelques vestiges picturales quoique effacées par le temps offre aux yeux du visiteur une belle évocation de l’art cultuel des XIIème - XVIème sècle.
Sous le joug bernois
La Savoie sous le règne du Duc Charles III se laisse submerger de toutes part. Les soupçons d’un revirement d’alliance du duché. Celui-ci bien qu’allié en 1526 à Pavie aux français, semble sous l’influence de la duchesse Béatrice de Portugal, belle-sœur de Charles-Quint, prêt à rejoindre le camp impérial. La France désireuse de mener campagne en Italie, et Berne qui avait déjà pris une nouvelle place dans la hiérarchie régionale par les batailles de Grandson et de Morat font qu’en 1536 Moudon ne devra rien attendre de ses anciens protecteurs et se soumettra sans difficulté à un nouveau maître et une nouvelle religion.
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Le visiteur constatera dans l’expression religieuse des moudonnois une coupure après la magnificence piétée catholique, la retenue manifeste des réformés, à commencer par l’absence de ces innombrables autels à de multiples saints, à la demande ou sous l’impulsion du conquérant, dix-huit seront détruits.
Moudon sous l’autorité bernoise perd de son importance politique et économique est il faudra laisser voir la voûte de la troisième travée qui par sa sobriété rappelle la domination de LLEE de Berne. La table de communion, une chair en molasse en lieu et place de celle en bois, inspiré de la cathédrale de Lausanne, l’abat-voix de 1695 enfin l’orgue sur une nouvelle tribune actuel le plus ancien du canton qui date de 1764, jusqu’au XVIIIème siècle, cet instrument avait été banni du culte, hormis à Bâle où il fut réintroduit dès les première décennies de la Réforme. Pour l’architecture le remplacement des arcs boutants en 1582/3, au XVIIème siècle on refit partiellement le clocher, puis les charpentes des bas-côtés.
Moudon sous l’autorité bernoise perd de son importance politique et économique est il faudra laisser voir la voûte de la troisième travée qui par sa sobriété rappelle la domination de LLEE de Berne. La table de communion, une chair en molasse en lieu et place de celle en bois, inspiré de la cathédrale de Lausanne, l’abat-voix de 1695 enfin l’orgue sur une nouvelle tribune actuel le plus ancien du canton qui date de 1764, jusqu’au XVIIIème siècle, cet instrument avait été banni du culte, hormis à Bâle où il fut réintroduit dès les première décennies de la Réforme. Pour l’architecture le remplacement des arcs boutants en 1582/3, au XVIIème siècle on refit partiellement le clocher, puis les charpentes des bas-côtés.
Restauration
Depuis 1729 et les premières alertes de l’architecte [Guillaume] Delagrange, crainte renouvelé en 1775, 1778 et 1795, l’église de Saint Etienne rencontrait des mouvements des voûtes, il était temps d’entreprendre pour ce bâtiment de sérieux travaux de restauration. Moudon bénéficie, à la suite de la souveraineté du canton de Vaud, d’un réveil politique et économique en devenant Chef de district.
C’est sous l’impulsion d’Henri Perregaux architecte qui dirigeait déjà une restauration à la cathédrale de Lausanne, et associé à un comité locale constitué au printemps 1836, qu’est lancé un appel au public et un subside du gouvernement cantonal. A la même époque, une prise de conscience du patrimoine est du caractère historique fait émerger les premiers principes de conservation du patrimoine. Dès lors Saint Etienne connaîtra un intérêt renouvelé. Le plan de septembre 1837 présenté par Perregaux visait à rendre une «dignité» et une unité à l’édifice qui était vétuste. Des travaux de maçonneries et la pose d’enduit gris sur les parois et beige sur les voûtes eût pour conséquence d’unifier au détriment de peinture médiévale.
L’ensemble des travaux suivant fut exécuté sous la supervision des services cantonaux. Au premier rang, l’archéologue Albert Naef, puis Louis Bosset. Cette politique de conservation fut valorisée par la réception au titre des monuments historiques en 1900, puis un complément en 1959.
De 1949 à 1974, furent des années de restaurations, mais également d’évolution de la politique de conservation. De tentative de restitutions systématiques dans l’état perçu comme originel à celui de préserver si possible l’authenticité des éléments. Ces deux siècles de «Restauration» dans une volonté d’unité et d’utilité engendrèrent des apports à l’Église la suppression de chapelles greffés aux XVIIIème siècle au côté nord à la fin des années 1830, les portes furent changées et deux cloches refondues. La grande baie orientale eut les attentions de la restauration de 1896-1897.
C’est sous l’impulsion d’Henri Perregaux architecte qui dirigeait déjà une restauration à la cathédrale de Lausanne, et associé à un comité locale constitué au printemps 1836, qu’est lancé un appel au public et un subside du gouvernement cantonal. A la même époque, une prise de conscience du patrimoine est du caractère historique fait émerger les premiers principes de conservation du patrimoine. Dès lors Saint Etienne connaîtra un intérêt renouvelé. Le plan de septembre 1837 présenté par Perregaux visait à rendre une «dignité» et une unité à l’édifice qui était vétuste. Des travaux de maçonneries et la pose d’enduit gris sur les parois et beige sur les voûtes eût pour conséquence d’unifier au détriment de peinture médiévale.
L’ensemble des travaux suivant fut exécuté sous la supervision des services cantonaux. Au premier rang, l’archéologue Albert Naef, puis Louis Bosset. Cette politique de conservation fut valorisée par la réception au titre des monuments historiques en 1900, puis un complément en 1959.
De 1949 à 1974, furent des années de restaurations, mais également d’évolution de la politique de conservation. De tentative de restitutions systématiques dans l’état perçu comme originel à celui de préserver si possible l’authenticité des éléments. Ces deux siècles de «Restauration» dans une volonté d’unité et d’utilité engendrèrent des apports à l’Église la suppression de chapelles greffés aux XVIIIème siècle au côté nord à la fin des années 1830, les portes furent changées et deux cloches refondues. La grande baie orientale eut les attentions de la restauration de 1896-1897.