Chaire
Au centre du culte réformé l'écoute de la parole de Dieu est essentiel. Pour se faire, l'utilisation d'une chaire au centre reste un élément de la liturgie des premiers siècles du nouveau culte. A la fin du XVIIème siècle on décida, sous l'impulsion de Samuel Chatelanat, de suivre les plans d'un modèle de la chaire de Lausanne, qui restait pour la région une référence. Elle devait remplacer celle de 1555 encore en bois. Celle qu'offre Moudon est une cuve octogonale. L'intérêt se trouve dans les pilastres d'angle cassés, bagués, doriques, un décor permet de cacher les maladresses des sculpteurs. La balustrade qui ne pouvait être d'un seul tenant fut simplifiée en trois panneaux. L'abat-voix est plus simple lui aussi que celui de Lausanne par un entablement à frise d'oves, orné de têtes de chérubins et une inscription biblique.
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Table de communion et baptistère
Les anciens autels tant laïc que clérical avaient tous été abattus à l'arrivée de la nouvelle foi. Des baptistères avaient dans les premiers temps été recouverts de simples plaques pour faire office de table de communion. Cette pratique inspira aux réformés la table de baptême recouvert d'un plateau rond qui semble dater de 1839.
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Bancs (petites stalles)
Remarquable, ce banc fermé daté de 1611, à l'intention de cette importante famille locale qu'était les Cerjat. Des commerçants locaux qui s'étaient hissés au sommet jusqu'à obtenir des lettres de noblesse. Leur importance et leur attachement à Moudon ne s'étaient pas démentis avec l'arrivée des Bernois. Ce rectangle de 2.45 m sur 1.55 et 1.28 de hauteur, d'influence française, est pourvu de panneaux finement décorés et d'un ensemble de rinceaux séparés par des pilastres, qui repose sur un socle orné de godrons.
Il y a d'autres bancs, qui appartiennent à la série que la ville renouvela à la fin du XVIIème siècle par Albert Busigny, ornés de M. Sur certains, des profils grotesques sont dessinés.