Dès l’époque romaine, sur les voies de communications des autels parsemés les chemins, ainsi l’apôtre Paul put prêcher à l’Aréopage sur un dieu inconnu dont l’autel était installé sur la route menant à Athènes. Le texte que l’on retrouve dans les Actes 17 rappelle que le voyageur avait besoin de vivre sa spiritualité en chemin.
Aujourd’hui le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle est l’un des trois plus grand de la chrétienté, après celui de Jérusalem et de Rome. Il prend naissance à la fin de premier millénaire au début de la Reconquista. A l’époque les royaumes du nord de l’Espagne cherche une justification, notamment religieuse, la présence de reliques permet de répondre à ce besoin. |
Dans cette optique il fut entrepris de créer une nouvelle chapelle. Elle ambitionne de réunir les pèlerins de tout horizons, les fidèles de toutes confessions et les habitants de la ville de Moudon. Longtemps les pèlerins il est vrai ne faisaient que passer dans ces terres réformées, la précédente chapelle comme toutes les autres avaient été balayé par le vent de la Réforme, voila 500 ans. Mais aujourd’hui à mi chemin entre religiosité et laïcité l’accueil s’est renouvelé dans une volonté de partage. C’est pourquoi au sein même de l’église Saint Etienne le 1er décembre 2008 en présence des autorités civiles et religieuses (catholique, protestante et musulmane), de l’association des Amis du Chemin de Saint-Jacques, des Offices de Tourisme de Moudon et de Romont ainsi que du Service des Monuments Historiques de l’État de Vaud a été inauguré une nouvelle chapelle Saint Jacques.
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La volonté culturelle a été l’un des moteurs puisque l’ouvrage réalisé selon des techniques traditionnelles sans autres éléments d’assemblage que des chevilles par les apprentis de l’entreprise « Bois Technique » de Moudon.
Alphonse II va profiter d’une découverte de trois corps dont un est décapité dans la région d’Iria Flavia, l’actuel Padrón. Un ermite nommé Pélage aurait eu des visions, à l’endroit indiqué les restes des saints. Une église y est construite, sous l’impulsion du Roi Alphonse II, plus tard une cathédrale est construite à Compostelle où les reliques sont déplacés, suscitant un pèlerinage populaire tout au long du second millénaire.
L’identification au Saint Apôtre se fait immédiatement. Saint Jacques, le frère de Jean le bien aimé, avait été l’un des tout premier compagnon du Christ. Il était remarquable par sa présence en plusieurs moments clés de ministère de Jésus, comme la résurrection de la fille du chef de la synagogue, la Transfiguration ou encore la prière de Jésus au mont des Oliviers. |
Il était encore présent lors de la troisième apparition du Christ ressuscité. Après la Pentecôte, les apôtres et les disciples, galvanisés par les événements intense autour de la mort du Seigneur, avaient rapidement pris les routes du monde connu. L’apôtre selon la tradition avait évangélisé l’actuel Espagne, d’abord Gadès, l’actuel Cadix, puis après un rapide séjour à Rome, une mission espagnol qui le mènera de Caesaraugusta, aujourd’hui Saragosse jusqu’en Galice.
Saint Jacques revenu à Jérusalem, trouva la mort subissant la condamnation d’Hérode, sa mort est la seule des apôtres à être racontée dans la bible. Et la légende déclare que les deux disciples auraient, en sept jours, par une embarcation sans voile, amené la dépouille au Fenisterre. Cette tradition remonterait aux Catalogues apostoliques, datant du début du VIIème siècle, traduit en latin dans le Breviarium apostolorum. Ce qui donne une justification aux prétentions des royaumes chrétiens espagnols.
Aujourd’hui, si nombre de catholiques continue à entreprendre cette épreuve spirituelle, une nouvelle population s’intéresse à cette démarche, composée des orthodoxes, des athées, mais également des protestants, qui s’ils ne reconnaissent le culte de dulie (des saints), y voient une forme de spiritualité très forte.
C’est également une réappropriation de cette facette de la spiritualité par Moudon. Elle qui depuis la haute antiquité était sur une route commerciale, donc aussi le lieu d’expression religieuse d’où l’édifice même de Saint Etienne doit trouver son origine par un autel ancestral en bord de chemin. Elle bénéficie de l’air ambiant qui trouve dans le pèlerinage une dimension culturelle, c’est ainsi qu’au niveau européen en 1987 le Conseil de l’Europe a reconnu le pèlerinage de Saint Jacques comme « le premier itinéraire culturel » avec près de 200 000 marcheurs sur le Camino par an.
L’association des Amis du Chemin de Saint Jacques de Compostelle naissait le 31 janvier 1988, ce qui rationalisa les parcours utilisés par les pèlerins, en Suisse. Et Moudon s’associa en investissant l’accueil de ces visiteurs un peu particulier depuis cette époque. Les premiers pèlerins utilisaient des voies communes aux marchands, aux troupes, ou encore des compagnons-artisans, ils choisissaient comme eux le meilleur trajet, ensoleillé ou abrité de la pluie et du vent, toujours praticable. Aujourd’hui, l’association en formalisant les trajets offre des chemins de qualités et balisés, en offrant la possibilité de rejoindre aisément si besoin le réseau des transports publics, où la ville de Moudon retrouve une place d’accueil.
Saint Jacques revenu à Jérusalem, trouva la mort subissant la condamnation d’Hérode, sa mort est la seule des apôtres à être racontée dans la bible. Et la légende déclare que les deux disciples auraient, en sept jours, par une embarcation sans voile, amené la dépouille au Fenisterre. Cette tradition remonterait aux Catalogues apostoliques, datant du début du VIIème siècle, traduit en latin dans le Breviarium apostolorum. Ce qui donne une justification aux prétentions des royaumes chrétiens espagnols.
Aujourd’hui, si nombre de catholiques continue à entreprendre cette épreuve spirituelle, une nouvelle population s’intéresse à cette démarche, composée des orthodoxes, des athées, mais également des protestants, qui s’ils ne reconnaissent le culte de dulie (des saints), y voient une forme de spiritualité très forte.
C’est également une réappropriation de cette facette de la spiritualité par Moudon. Elle qui depuis la haute antiquité était sur une route commerciale, donc aussi le lieu d’expression religieuse d’où l’édifice même de Saint Etienne doit trouver son origine par un autel ancestral en bord de chemin. Elle bénéficie de l’air ambiant qui trouve dans le pèlerinage une dimension culturelle, c’est ainsi qu’au niveau européen en 1987 le Conseil de l’Europe a reconnu le pèlerinage de Saint Jacques comme « le premier itinéraire culturel » avec près de 200 000 marcheurs sur le Camino par an.
L’association des Amis du Chemin de Saint Jacques de Compostelle naissait le 31 janvier 1988, ce qui rationalisa les parcours utilisés par les pèlerins, en Suisse. Et Moudon s’associa en investissant l’accueil de ces visiteurs un peu particulier depuis cette époque. Les premiers pèlerins utilisaient des voies communes aux marchands, aux troupes, ou encore des compagnons-artisans, ils choisissaient comme eux le meilleur trajet, ensoleillé ou abrité de la pluie et du vent, toujours praticable. Aujourd’hui, l’association en formalisant les trajets offre des chemins de qualités et balisés, en offrant la possibilité de rejoindre aisément si besoin le réseau des transports publics, où la ville de Moudon retrouve une place d’accueil.